Textes: Michel Bertrand
Gilles Cyr
Photos: Michelle Bélanger, Louise Courtemanche, Sylvie Duchemin, Danielle Filiatrault, Huguette Simard, Gilles Cyr, Marc Décary, Luc Laberge, Michel Lussier, Serge Melançon.
Groupe 1: Des séries de «T'SAIS, T'SAIS, T'SAIS ou de DISI, DISI, DISI »
La Paruline noir et blanc, Mniotilta varia (Black and white warbler), la rampeuse des arbres est facile à identifier: striée de blanc et de noir sur la tête comme sur le reste du corps elle a un bec assez long et incurvé et un sourcil blanc assez large. Deux barres alaires blanches, bien définies, rejoignent le bord des tertiaires. Le dessous du corps est principalement blanc avec comme des pointes de flèches noires sur les sous caudales, le reste de la queue est blanc bordée de teinte foncée. Le mâle, au printemps est beaucoup plus éclatant que la femelle qui reste grisâtre en comparaison.
MNÉMO: « tsé-tsé-tsé » ou « ouitsi-ouitsi-ouitsi » lent, comme une salière agitée, ou bien comme une roue qui grinche en tournant.
La Paruline tigrée, Setophaga tigrina, (Cape may warbler), est une paruline avec une grande tache marron entourée de jaune sur la joue avec des stries noires bien définies sur la poitrine, qui est jaune aussi. Une ligne noire traverse l’oeil, elle a le croupion vert-jaune, le ventre et les sous-caudales blanches mais un collier jaune et une tache blanche sur l’aile avec des terminaisons vertes le long des primaires. On peut facilement distinguer le mâle de la femelle au printemps. En automne, les mâles et femelles de 1 er année sont distinguables aussi, le mâle a moins de marron sur la joue, le blanc de l’aile est moins prononcé mais la femelle est plus terne encore, elle a moins de jaune et la tache de la joue est très pâle.
MNÉMO: « si-si-si-si-si », très aigü, ou « fitsi-fitsi-fitsi », peu de variations dans le rythme.
La Paruline rayée, Setophaga striata, (Blackpoll warbler), est la seule avec une couronne noire et des joues blanches ( un peu comme une mésange à tête noire ), très striée sur le dessus du corps et aussi au dessous sur les côtés, elle a des barres alaires bien définies, sa gorge blanche est traversée par une barre malaire noire. Elle a les pattes orange vif et la projection de ses ailes est importante faisant paraître sa queue plus courte. C’est la paruline qui fait le plus périlleux voyage au dessus des mers pour se rendre jusqu’en Amérique du sud sans arrêter (env. 60 heures ).
MNÉMO: « tsi-tsi-tsi-tsi », très aigü et très doux, quelquefois assez rapide qu’on y perçoit un léger trille avec un crescendo au milieu.
La Paruline à poitrine baie, Setophaga castanea (Bay-breasted warbler), a la face noire avec la couronne, la gorge et les flancs marron. Avec une tache chamois assez large dans le cou, elle a des barres alaires blanches contrastantes sur un dos foncé et strié de gris. Sa queue est courte, blanche et bordée de marron aussi.
MNÉMO: « ditsi-ditsi-ditsi-si ». Ça ressemble au chant de la noire et blanc en plus court.
La Paruline à gorge orangée, Setophaga fusca (Blackburnian warbler), a une tache auriculaire noire triangulaire pointant vers le bas et derrière l’oeil. Mais c’est surtout sa gorge qui «flashe» comme d’ailleurs sa couronne et son sourcil. Une large barre alaire blanche ainsi que deux lignes blanches dans le dos avec les flancs rayés, sa queue est blanche et longue. Elle a l’habitude de se tenir haut perchée et sa gorge orangée se remarque de loin.
MNÉMO: « tsi-titsi-titsi-titsi». Deux syllabes répétées avec une finale légère et très aigüe.
La Paruline à couronne rousse, Setophaga palmarum (Palm warbler), est toujours en train de branler sa queue de haut en bas, c’est un signe particulier pour l’identifier. Elle a une couronne rousse bien visible avec une gorge jaune, un croupion jaune aussi et du jaune répandu sur le ventre qui est bordé de stries noires. Sa queue est longue avec l’extrémité noire et un carré blanc coupé par une barre noire. Elle a aussi un sourcil assez proéminent et une ligne brune au travers de la gorge (trait malaire ).
MNÉMO: « tsi-tsi-tsi-tsi-tsi », très différent des précédents, avec un faible crescendo bourdonnant.
Groupe 2: Des trilles
La Paruline des pins, Setophaga pinus, (Pine warbler), possède un bec assez large, avec une tête jaune sans ligne sur le dos. Elle possède un cercle oculaire séparé par une ligne noire. Elle a des barres alaires assez large. La gorge et la poitrine sont jaunes avec un léger rayage sur les côtés. La queue est blanche et les sous caudales font un v légèrement foncé. Elle bat de la queue souvent mais pas comme la couronne rousse.
MNÉMO: Long trille musical. Aussi une variante rapide comme le Bruant familier.
La Paruline verdâtre, Oreothlypis celata, (Orange-crowned warbler), est jaune-olive avec un bec effilé. Une tache blanche sur le bord des ailes repliées permet de bien l’identifier alors que le rouge de sa couronne est très peu visible. Sa queue est noire, les sous-caudales sont jaunes et un trait noir traverse son oeil où on devine discrètement un cercle oculaire.
MNÉMO: Trille rapide, fort et musical.
La Paruline à calotte noire, Cardellina pusilla (Wilson’s warbler), jaune avec le dos olive et une tache noire sur la tête, son bec est petit et il est noir au dessus et pâle en dessous, sa queue est longue et foncée, elle ressemble beaucoup à la paruline jaune. Elle a une tache auriculaire jaune olive sur la face.
MNÉMO: Trille saccadé, parfois en deux parties, le trille descend rapidement à la fin comme si l’oiseau manque de souffle.
La Paruline à croupion jaune, Setophaga coronata, (Yellow-rumped warbler), a des stries noires bien définies sur la poitrine, les flancs et le dos. Elle a un arc blanc en bas du cercle oculaire, le ventre est blanc et la gorge est blanche. Par contre, le jaune est présent sur les épaulettes ainsi que sur le croupion. Sa queue est large avec un spot blanc et les terminaisons sont foncées.
MNÉMO: Trille mou suivi d’une finale variable: plus haut ou plus bas que le début, des fois ne variant pas.
La Paruline à collier, Setophaga americana, (Northern parula) a un cercle oculaire séparé en deux parties, le dos bleuâtre, la gorge jaune avec du noir et orange dans le collier. Sa queue est courte et ses sous-caudales sont blanches. Des barres alaires blanches et claires sont présentes sur les ailes. Dans le dos, la tache olive jaune, toujours présente, nous permet de bien l’identifier
MNÉMO: Trille énergique qui monte en crescendo, très différent des précédents, souvent suivi d’un « zip ».
Groupe 3: DES CHANTS BOURDONNANTS AVEC DES ZZZ DOMINANTS
La Paruline à gorge noire, Setophaga pinus, (Black-throated green warbler), a la face jaune-clair avec une tache auriculaire olive. Le dos est verdâtre, sans stries ou avec peu de stries et 2 barres alaires blanches. La gorge et le dessus de la poitrine noir, d’où son nom. Quelques stries sur les flancs et le dessous de la queue est blanc.
MNÉMO: « zi-zi-zi-zou-zi » ou encore «pis tu dis qu’t’étudies» assez haut .
La Paruline bleue, Setophaga caerulescens, (Black-throated blue warbler), a le dos et la tête bleue. La gorge et la face, ainsi que les côtés supérieurs des flancs sont noir. Un mouchoir blanc à la base des primaires, qui sert d’ailleurs à identifier aussi les femelles moins colorées, est en général présent chez les deux sexes. Le ventre est tout blanc, ainsi que la queue.
MNÉMO: « zur-zur-zziii », en deux parties, en appuyant sur la fin qui est plus haute.
La Paruline à ailes dorées, Vermivora chrysoptera, (Golden-winged warbler), a le dos gris et la couronne et les ailes jaune-doré. Un masque noir ou gris couvre l’oeil et la gorge, le ventre est d’un gris plus pâle que le dos. Les sous-caudales sont grises également. La région malaire est blanche et forme un dessin assez large.
MNÉMO: « ziiiiiii-zi-zi» ou bien «ziiiiii-zi-zi-zi ».
La Paruline à ailes bleues, Vermivora cyanoptera, (Blue-winged warbler), est jaune avec des ailes bleu-gris. Un bec pointu, une ligne noire traverse l’oeil jusqu’au lore, des barres alaires fines et blanches se voient sur les ailes. Le dos est verdâtre et le dessous du corps est jaune et les sous-caudales sont blanches et au bout de la queue il y a comme une flèche noire qui pointe vers l’extrémité.
MNÉMO: « ziiiiiii-bchjut », comme un inspiration suivie d’une expiration.
La Paruline azurée, Setophaga cerulea, (Cerulean warbler), a une bande bleue à la poitrine et des stries noires au flanc, la gorge est blanche et il y a deux barres alaires blanches sur les ailes. La queue est courte avec l’extrémité noire mais les sous-caudales sont blanches.
MNÉMO: un chant en deux parties comme chez la paruline bleue mais plus rapide.
Groupe 4: DES CHANTS « FACILEMENT » ASSOCIABLES À DES ÉLÉMENTS MNÉMONIQUES
La Paruline couronnée, Seiurus aurocapilla, (Ovenbird), possède, comme son nom l’indique, une couronne dorée, limitée par des traits noirs, et un cercle oculaire blanc. Le dos est brun-olive et elle a un trait malaire noir. Plusieurs stries sur la poitrine, mais elle n’a pas de barres alaires. Ses pattes sont rosées et la mandibule inférieure est pâle-rosée aussi.
MNÉMO: « ti-pied, ti-pied, ti-pied, ti-pied, ti-pied », en crescendo, plus fort à la fin.
La Paruline masquée, Geothlypis trichas, (Common yellow-throat), chez qui, le mâle possède un masque sur le front et la face. Elle a le dos olive, sans barres alaires, la gorge jaune, ainsi que les sous-caudales jaunes aussi. Par contre la queue est foncée.
cri d’alerte:
MNÉMO: « ouistiti-ouistiti-ouistiti », avec un cri d’alerte assez sec ; « tchep »:
La Paruline jaune, Setophage petechia (Yellow warbler), a la face jaune avec l’oeil foncé et un bec foncé. Le mâle a des taches rouges sur la poitrine, du jaune sur le bord des ailes. Elle ressemble beaucoup à la paruline à calotte noire. Sa queue est courte et jaune.
MNÉMO: « tire, tire, tire, la bibitte », vaguement.
La Paruline à joues grises, Se0reothlypis ruficapilla, (Nashville warbler), est une petite paruline compacte avec un bec pointu. Le dos est vert-olive et contraste avec la tête toute grise où son oeil éclate avec son cercle oculaire blanc. Sa gorge est jaune, il n’y a pas de barres alaires. Sa queue est foncée. Chez le mâle on peut voir à l’occasion une tache rouge sur la couronne.
MNÉMO: « tu sais, tu sais, tu sais, j’mange des bibittes », chant en deux parties, les notes initiales plus rapides.
La Paruline à flancs marron, Setophaga pensylvanica, (Chestnut-sided warbler) a les flancs marron et une tache jaune sur la calotte et les ailes ( comme la paruline à ailes dorées ). Une tache noire derrière l’oeil et sur la ligne malaire. Le dessous est tout blanc, la gorge, la queue a l’extrémité foncée.
MNÉMO: « please, please, please, Miss Beecher », avec le «Miss beecher» qui tombe radicalement.
La Paruline triste, Geothlypis philadelphia, (Mourning warbler), a un masque gris-bleu qui recouvre sa tête en entier jusqu’en bas de la gorge sans cercle oculaire. Elle a une tache noire sur la poitrine qui termine son masque gris et le bas du corps est jaune. Le dos est olive et il n’y a pas de barres alaires sur les ailes.
MNÉMO: « turi-turi-turé-turé » ou « tchuri-tchuri-tchuri-tcho » avec des « r » roulés.
La Paruline à gorge grise, Oporornis agilis, (Connecticut warbler), ressemble au premier abord à la paruline triste par son masque gris-bleu qui recouvre la tête mais elle a une cercle oculaire blanc bien net. Le dos est olive aussi et le ventre jaune. Les sous-caudales sont jaunes et cette couleur va jusqu’au bout de la queue qui est foncée.
MNÉMO: Similaire en qualité tonale à la paruline couronnée mais plus liquide
Groupe 5: LE CHANT LE PLUS COMPLEXE, EN TROIS PARTIES
La Paruline obscure, Oreothlypis peregrina, ( Tennessee warbler), est petite, la queue courte et le bec pointu. Le dessus du corps est vert avec la tête grise. Une barre noire traverse les yeux. Le ventre gris, des fois jaunâtre avec des sous-caudales gris sale.
MNÉMO: « ok, ok, ok, Duguay, Duguay, Duguay, puis,puis, puis…» en trois parties.
Groupe 6: DES CHANTS PLUS DIFFICILES À DÉFINIR
La Paruline flamboyante, Setophaga ruticilla, (American redstart), a la tête et la gorge noire et les flancs sont orangés et cette couleur est présente à la base des ailes et sur la queue et lorsqu’elle se déplace le noir et l’orange font comme des flashes colorés. Chez les jeunes mâles et les femelles l’orange est remplacé par du jaune. Le ventre est blanc et le bout de la queue a une bande noire, en fait deux taches noires sur chaque extrémité des rectrices.
MNÉMO: Beaucoup de variantes débutant par des tsssi dont « tu sais, tu sais, tite-sœur ».
La Paruline à tête cendrée, Setophaga magnolia, (Magnolia warbler), a le cou et le dessous du corps jusqu’au bas ventre jaune éclatant avec un collier noir qui traverse sa poitrine et des stries noires marquent ses flancs. Un masque noir sur l’oeil qui va jusqu’au lore avec un sourcil blanc et un dessous d’oeil blanc aussi. Le dessous de la queue est unique chez les parulines: noir avec une barre blanche à l’avant. Une tache blanche large sur les ailes est présente. Le dos est noir et le croupion est jaune.
MNÉMO: « oui-té, oui-ti-ou », un chant particulièrement court, ressemble à la flancs marron.
La Paruline du Canada, Cardellina canadensis, (Canada warbler), a le dos et la tête gris-bleu, un cercle oculaire en deux parties; l’arrière est blanc et le devant est jaune. Le lore est noir, avec un début de sourcil jaune. La poitrine est jaune avec un collier de perles noires ou grises. Les pattes sont rosées et les sous-caudales blanches devant la queue noirâtre ou grisâtre. Pas de barres alaires.
MNÉMO: Un « tchip » suivi d’un bavardage saccadé, staccato. Le tchip initial est caractéristique. Pas de
La Paruline des ruisseaux, Parkesia noveboracensis, (Northern waterthrush), est jaunâtre avec beaucoup de stries brunes sur la poitrine et plus fines jusque sous la gorge. Le bec est assez long et son sourcil blanc ou beige se prolonge derrière la tête comme chez la paruline hochequeue. La queue est brune et courte et les sous-caudales sont beiges. Les deux dernières parulines: des ruisseaux et hochequeue se distinguent entre elles avant tout par le chant.
MNÉMO: Sonorité bien caractéristique (comme éternuée) avec des séries de « kiyoup »,
La Paruline hochequeue, Parkesia motacilla, (Louisiana waterthrush) ressemble à s’y méprendre à la paruline des ruisseaux, on la distingue très facilement par le chant. Son dos est brun sans stries ni barres alaires. Les pattes sont roses et elle dodeline constamment au dessus de l’eau. Son sourcil blanc se prolonge jusqu’au début du dos. Les stries sur la poitrine sont plus éparses que sa cousine des ruisseaux.
Les deux dernières parulines: des ruisseaux et hochequeue se distinguent entre elles avant tout par le chant.
Paruline des ruisseaux
Paruline hochequeue
MNÉMO: Sifflement au début, puis « dis-y, dis-y, dis-y » plus un élément variable souvent long